Dernièrement, sur un tournage très tôt le matin, rdv 7h30 pour un PAT (Prêt A Tourner) à 9h00. Plusieurs mésaventures se sont cumulées qui auraient pu me couter très cher.
Pour commencer, j’oublie mes SSD… Ils servent de stockage d'enregistrement pour la caméra. J'ai bien quelques cartes SD rapides mais ça risque d’être juste en capacité. Et puis ça m'oblige à choisir un profil d'enregistrement moins qualitatif… Je dois trouver une solution rapidement. Finalement, on m'apporte les SSD en urgence avant même l'heure de démarrage prévue. Ouf...
Le type de SSD nécessaire pour ma caméra
Ensuite - je ne m'en aperçois qu'à la fin - je n'arme pas mes pistes Son sur l'enregistreur. Du coup, j'ai un enregistrement qui mélange tous les micros sans possibilité d'en isoler un plutôt qu'un autre. Coup de bol : l'instinct, l'habitude ou je ne sais quoi, ils sont plutôt bien placés et sur cette session, j'ai mixé l'ensemble pour un résultat global où le mélange est parfaitement exploitable. C'est rarement le cas car habituellement je me concentre sur chaque piste indépendamment les unes des autres. J'ai eu du bol !
Toujours armer ses pistes...
Enfin, et c'est ce qui aurait pu me couter très cher, sur la fin de tournage, j’oublie de verrouiller la cam sur le trépied. Elle finit par pencher et... tombe sur le béton... coté écran.
Par chance, la poignée et les tiges de rig absorbent le choc. Ils évitent à la caméra de s’écraser sur le béton. A l'impact, une des vis de la platine casse mais la seconde tient. La cam pivote sur son rig mais elle n’a rien. Pas même une égratignure.
La caméra avec sa poignée proéminente.
(photo antérieure à l'accident)
Tiges de rig
(photo Internet)
RESULTAT :
Aucune casse
Je peux finir le tournage
Les enregistrements sont bons et préservés.
BONUS (qui a son importance) :
Le client n’a rien vu de mes problèmes.
CONCLUSION
J'en tire trois leçons :
J'étais fatigué par deux mois plutôt intenses et tout ceci ne serait pas arrivé si j'avais été reposé et plus attentif. Je n'aurais oublié ni mes SSD ni de vérifier les paramétrages de l'enregistreur ni de verrouiller ma platine sur le trépied. On ne le dira jamais assez, mais pour ne rien oublier et faire du bon travail, il faut être reposé. Promis : prochain tournage je dors la veille.
Je bénis mon choix de matériel de qualité. ici, cage, rig et poignée solides ont su protéger la caméra. Je les ai payé plus cher que les produits habituellement montés sur ce type de cam mais je ne le regrette pas.
Je revendique et assume ma paranoïa. Certains me surnomment d'ailleurs "ceinture bretelle". Et bien si je ne l'étais pas, je n'aurais pas ajouté de seconde vis à ma platine de caméra (une seule est préconisée), celle-ci aurait sauté sous le choc et la caméra aurait poursuivi sa chute vers le sol.
La vis du bas qui a cassé sous le choc
Je continue d'en mettre deux (bien serrées)
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